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© Frantisek Zvardon / Tél. : +33 (0)6 42 61 37 79 / f.zvardon@icloud.com
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VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm

 

VACHE 1991

Pour Frantisek, la vache est l’animal qui porte la sagesse du monde. Aussi, lorsqu’il en rencontre un spécimen pie-rouge en carton mâché, grandeur nature, en volume, très réaliste, une vraie fausse vache en quelque sorte - de loin, l’effet est saisissant - l’emmène-t-il faire un petit tour d’Europe. Histoire qu’elle voit du pays, et de tester la réaction des gens. Frantisek devait s’apercevoir qu’il vaut mieux voyager avec son caniche.

A Buckingham Palace, émoi des policemen qui l’embarque derechef avec sa vache. Une demi-journée gratis au poste pour provocation contre la Reine. Interdiction dorénavant d’entrer dans Londres avec le ruminant qu’on va jusqu’à soupçonner de cacher une bombe. Quelques tentatives ultérieures, comme monter dans un  taxi, sont impitoyablement refoulées. No cow in London !

A Amsterdam, ballade en barque sur les canaux. A Berlin, le mur vient de tomber. Les gens accueillent à bras ouvert ce drôle d’équipage. La vache porte le drapeau allemand devant la Porte de Brandebourg. A Prague, ça tombait plutôt mal. Les paysans manifestant, les vaches n’étaient pas très bien vues. Bon, visite du château présidentiel. Dans sa guérite, le policier en faction, raide comme un piquet de clôture, appuie sur un bouton avec le bout de sa chaussure. Une vingtaine de mitraillettes cerne les intrus. Frantisek parle tchèque, s’explique. Qu’à cela ne tienne, on ne plaisante pas avec le palais de la République : 20 couronnes d’amende !

Vous savez comme sont les vaches ; à force de brouter à l’ombre des clochers, d’entendre sonner l’Angélus, elles en ont gardé un peu de religion. Quoi de plus naturel que de lui montrer sinon le Saint-Père, du moins le Vatican ? A peine le temps de descendre de camionnette qu’arrivent les carabiniers. Embarquement immédiat. La vache se console de ces rebuffades en posant, comme une vénus callipyge et mamelue, sur le piédestal déserté par quelque dieu antique.

Vous ne pourrez plus ignorer dorénavant que la Place Saint-Marc est seule autorisée aux bipèdes et, par la force des choses, aux quatre célèbres chevaux. Mais pas question d’y faire déambuler des vaches !Un million 200 lires d’amende pour s’en souvenir. Quant au bateau public, il pose juste un problème d’arithmétique au fonctionnaire chargé du recouvrement des billets. Un accord est trouvé après un ingénieux calcul. Longueur et largeur de l’animal correspondent peu ou prou à huit places. Mais point de ces tracasseries chez les gondoliers, fiers de transporter cette diva d’une autre  espèce.

Les vaches, fussent-elles françaises, ont comme un penchant pour la tour de Pise. Hélas, il leur est formellement interdit de la visiter. Gesticulations des carabiniers. Comment ça, si c’est écrit quelque part ?! La loi c’est nous ! Et prière de comprendre vite. Sinon, vlan ! un coup de matraque. Et un trou dans le flanc de carton.

En Espagne, notre vache est tout excitée par l’ombre virile de ces immenses taureaux publicitaires qui jalonnent les routes. C’est la rencontre du carton matriciel et du contreplaqué testiculaire. Au zoo de Barcelone, un éléphant la salue, fort civilement, d’une caresse de la trompe. Comme en tous pays d’ailleurs, les vraies vaches, accourues du fond des pâtures, venaient lui renifler très obligeamment le derrière. Excepté les mouettes d’Ecosse, habituées au long poil des Highlands, qui becquetaient à grands cris l’étrange livrée pie-rouge.

En France, une vache aussi cultivée n’allait tout de même pas se commettre devant la Tour Eiffel. C’est bon pour les touristes. La Pyramide du Louvre vous pose autrement un descendant d’aurochs. Et les forces de l’ordre autorisent sans problème la photographie. A une condition cependant : pas avec un trépied ! Frantisek se demande encore pourquoi. Sans doute redoutaient-ils les coups de trépied en vache…

La vache, sage, et vieille servante d’une turbulente humanité. Photographiée parmi les statues du Conseil de l’Europe à Strasbourg, au milieu des tanks d’un musée d’armes soviétiques ou des saints du Pont Charles à Prague, tour à tour élue, enrôlée, sanctifiée, partout mêlée aux  chimères monumentales des hommes. Mais toujours intruse et  provocatrice......

 

Livre édité en 1991 par Mise Au Green, à  3 000 exemplaires, format 25x29 cm